Fidelio
Opéra Comique

Michael Spyres (Florestan), Leonore Siobhan (Stagg) © Stefan Brion

Fidelio, c’est le pseudonyme masculin qu’adopte la courageuse Leonore afin d’entreprendre une démarche périlleuse : infiltrer, sous le costume d’un gardien, une prison où règne l’arbitraire. Pour en libérer un détenu qui n’est autre que son époux. Le livret de Fidelio est tiré d'un opéra-comique de Bouilly et Gaveaux, énorme succès parisien de 1798. Inspiré d’un épisode de la Terreur, cet enfant de la Révolution française enthousiasma plusieurs compositeurs. Beethoven en fit une ode à la justice et son testament philosophique. Moteur du drame, l’amour conjugal (dont Beethoven était privé) s’imposait aussi, au terme d’un siècle galant et à l’aube d’une société édifiée sur le mariage. Beethoven peaufina son opéra pendant dix ans, jusqu’au triomphe de 1814. Comme Mozart, il avait transcendé la forme et le langage du singspiel. Mais surtout, il assignait à l’art lyrique sa véritable mission : publique. Rare à Paris, Fidélio trouve à l’Opéra Comique une salle semblable à celles que connut Beethoven. Avec Siobhan Stagg et Michael Spyres, Raphaël Pichon et Cyril Teste préparent un spectacle brûlant d’intensité musicale et d’actualité politique.

Opéra en deux actes (1805)
Musique de Ludwig van Beethoven
Livret de Joseph Sonnleithner

Direction musicale : Raphaël Pichon
Mise en scène : Cyril Teste
Choeur et Orchestre : Pygmalion

Leonore, Siobhan Stagg
Florestan, Michael Spyres
Marzelline, Mari Eriksmoen
Rocco, Albert Dohmen
Don Pizarro, Gabor Bretz
Don Fernando, Christian Immler
Jaquino, Linard Vrielink
Premier prisonnier, Constantin Goubet
Deuxième prisonnier, René Ramos Premier

Réalisation : François Roussillon
123 mn
Chanté en allemand