Orphée et Eurydice
Opéra national de Lyon

© Stofleth

Orphée et Eurydice s’impose par son impressionnante concentration. Les récitatifs d’Orphée s’imposent par leur grandeur et leur dignité, les moments de détente étant réservés aux interventions juvéniles d’un Amour déluré et gracieux. Le rôle d’Eurydice est plus ambivalent, animé d’une belle ferveur mais ne se départissant pas d’une certaine distance qui explique pourquoi celle-ci, dans son insatisfaction, invitera son mari à se retourner, provoquant ainsi le drame final.
Depuis L'Orfeo, le chef-d’œuvre de Monteverdi, l’œuvre a un caractère emblématique : elle est l’image même du combat du poète pour la musique et joue donc dans l’histoire de l’opéra un rôle fondateur. Si la partition demeure un chef-d’œuvre du Siècle des Lumières, l’extrême variété des conceptions permet toutefois des lectures très variées, avec pour effet que cet « opéra des opéras » n’est jamais à court d’un nouvel angle. Comme si chefs et metteurs en scène mettaient un point d’honneur à faire évoluer le mythe fondateur. Pour cela, qui de mieux que David Marton, l’un des metteurs en scène berlinois les plus en vue.

Azione teatrale per musica en trois actes (1762)
Musique de Christoph Willibald Gluck
Livret de Ranieri de’ Calzabigi

Direction musicale : Enrico Onofri
Mise en scène : David Marton
Orchestre de l’Opéra national de Lyon
Chœur et Maîtrise de l’Orchestre de l’Opéra national de Lyon

Christopher Ainslie, Victor von Halem, Orphée
Elena Galitskaya, Eurydice
Maîtrise de l’Opéra de Lyon, L’Amour

97 mn